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phénoménologie-appliquée

  • La conscience à l'épreuve de l'éveil - Alexis Lavis

    Alexis Lavis - invité des nouveaux chemins de la  philosophie, émission de France Culture, le 6/06/18.


    FOLIE CARTESIENNE ?                     

     Il étudie depuis 25 ans la philosophie comparée et nous place au coeur des pratiques de méditations aujourd'hui puisque notre temps semble se tourner vers l'Orient.

    La prévalence du discours de la science « et la détermination rationnelle de ce qui est »  soulève des questions éthiques qui interrogent des conséquences environnementales, humaines. Ainsi sommes-nous en droit de méditer notre propre rapport à l'esprit, analyser une sorte de folie cartésienne ? 

    ESPACE DU MËME              

    Entre l'Orient et l'occident, A. LAVIS  s'est laissé touché dans ses recherches par les espaces "du même" qu'il est possible de trouver dans la tradition contemplative bouddhiste comme chez des auteurs comme Levinas, M.Henry, E.Husserl, les chercheurs de l'Ecole Palo Alto, des artistes comme Pollock et pense qu'il est possible que nous puissions regarder le même phénomène. 

    Cependant dans son étude de philosophie comparée, l’émergence du même ne lui est apparue que dans une lutte au sein des oppositions, dualismes culturels ou de structures de pensées.

    C'est pourquoi des fragments de phrases comme" la non dualité", "le commun" et autres dimensions accordées à l’esprit... restent inhabitables sans une praxis longue et motivée. La scène de l'être défrichée par la phénoménologie est d'ailleurs paradoxale, plus poétique et plus riche qu'on ne le croit, mais demande aussi travail, rigueur, précision avant qu'elle prenne sa place dans une aventure de l'esprit.

     

    UNE AUTRE DIMENSION DE L’ESPRIT           

    Alors en effet, une autre dimension peut être accordée à l’esprit ; dans une matière qui dépasse la conscience de façon à l'extraire de sa logique habituelle. Ce regard nouveau devenant une disposition possible à partir d'une méditation ne trouve pas meilleur exemple que dans "L' "il y a" de Levinas _d'ailleurs sortie d'une situation d'insomnie_  où s'ouvrait là pour lui, carrément une matière à habiter, tout à fait identique de celle qui est au coeur de la vie contemplative dans la tradition bouddhique.    

      

    DIALOGUE        

     En acceptant le dialogue avec l'Occident, celle-ci répond qu'il n'y a pas d'éthique bouddhique sans retour à cet espace ouvert, toujours, dans chaque geste, respiration... ce qui transforme la conscience en une forme de veille , la discipline étant : tenir et s'y tenir.

    Ce phénomène de l'être impersonnel exploré par Lévinas mais aussi par les phénoménologues (Michel Henry, Merleau Ponty, Maldiney) ébauche ce rapport particulier en direction du réel ;  l'éveil est un "ce à partir de quoi", avec ce qui est d'ores et déjà là.

     

    LA QUESTION DU FONDEMENT  

     L'auteur y réinterroge la question du fondement, de la conscience, de l'esprit, de la souffrance,  pour renouveler le site, le lieu de la pensée, loin des caricatures, des raccourcis habituels et de la folie cartésienne. Ce qui fige nos phrases, celles qui se répètent en avis tout faits, logiques,  peut être réinterrogé comme axe de lecture et voir se renouveler des champs d’interprétations.

     

    PASSER PAR UNE AVENTURE  

    Alexis Lavis  en partant d'un travail de traduction du sanscrit au français du texte bouddhique "la voix du Milieu" nous fait redécouvrir, combien d'idées toutes faites sur le bouddhisme (exotisme, être zen à tous prix...) sont en lien avec une trop grande proximité avec les fondements grecs de la langue, qui d'un coup font faire un rapprochement avec l'idée du stoïcisme.  C'est pourquoi Alexis Lavis d'une traduction à partir du sanscrit, déplace l' archéologie de notre langue toujours dans un enracinement mais sur son versant indo-européen : un travail se fait pour mieux contempler notre logique rationnelle. Le sanscrit ,  « C’est une langue qui est en face, qui nous regarde ».

    Donner droit à "la voie du milieu", n'est pas un exotisme, ni du stoïcisme, c'est de ne pas oublier ce qui nous constitue dans notre monde de fonctionnement. Reste à passer par le "déssoulement de l'être" comme  dit Lévinas, et ce n’est qu'à partir de là qu’il sera possible de chercher à commencer quelque chose.

    Pour en revenir à l'expérience de « l’il y a » de Lévinas, elle est selon Alexis Lavis, exemplaire pour montrer qu'elle est beaucoup plus ouverte que l’expérience de la conscience, d'ailleurs, l’expérience humaine est plus riche que l'expérience consciente.

    écoute possible de l'émission ici

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    A lire : La conscience à l'épreuve de l'éveil – Alexis Lavis. ed. Cerf 2018

    Le Bodhicary(...)vat(...)ra de (...)ntideva ou, selon sa version française, L'Exposition des pratiques d'Éveil, est sans doute l'un des plus beaux fleurons de ce qu'on appelle le Bouddhisme du Grand Véhicule. Mais de quoi l'Éveil est-il exactement le nom ? C'est ce qu'essaie de dévoiler Alexis Lavis dans cet ouvrage, à travers certaines réflexions phénoménologiques, tout en révélant au lecteur la richesse sémantique des langues indo-européennes, qui cachent dans leurs racines des formes élémentaires d'être au monde... Sa traduction du chef-d'oeuvre de Santideva, à la fois moderne et rigoureuse, et la longue étude qu'il livre de ce texte permettront à chacun de découvrir une pensée radicalement autre, complètement méconnue du monde occidental, mais d'une beauté et d'une profondeur unique.

    Un ouvrage passionnant, qui offre une rencontre rare avec le bouddhisme véritable.

     

     

     

     

     

  • Acceptation ou refus du réel ?

     

    Clément Rosset, philosophe (1939-2018)

    Ancien élève de l’École normale supérieure (Ulm), agrégé de philosophie, docteur ès lettres, il a enseigné pendant 30 ans la philosophie à l’Université de Nice.

    L’œuvre de Clément Rosset fut consacrée à la question de l'acceptation ou du refus du réel.

     

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  • 07 04 2018 Claude Labescat

    Quand un homme  simple s'en va

    Bien au-delà de nous-autres

    Quand un homme vient à nous manquer

    il reste le choc

    Le son d'un cri qui se tait

    Un halo plane ne s'éloigne pas.

     La présence et l'absence d'un coup s'annulent

    La chair est convoquée

    s' imposent des articulations, ça chuchote

    De force, une force

    Le déjà connu vient soutenir

    Cette solitude de l'inconnu de l'à venir

    Les proches de lui parlent de lui

    Fut il chanteur de textes

    Cette passion  pour la sophrologie appliquée à la gérontologie

    Qu'il portait en hommage à sa mère, 

    Déchirure de bien des exils,  sensibilité au lien

    Sans nostalgie régressive

    Homme de parole et de mouvements

    Bon camarade 

    Complicité vivante et honnête

    Une lettre écrite 

    pour m'aider

    fallait s'engager

    De son nom, le seul

    Claude Labescat

    Je  l'en remercierai 

    Pour l'instantanéité d'éternité

    qui l'habitait 

    qui l'habitait

    déjà 

     

    Nathalie Guillot, née Vedel 

     

    Sophrologue, phénoménologue (73)

    Ancien membre actif du Syndicat National des Sophrologues